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Xbox 360
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Xbox 360
29 mai 2006

Titre : Dynasty Warriors 5 Empire Plate-forme :

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Titre : Dynasty Warriors 5 Empire

Plate-forme : xbox 360

Genre : Beat'em all

Multijoueur : 1 à 2

Développeur :
Omega Force

Editeur : Koei Co. Ltd.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore la série qu’est Dynasty Warriors, soyez rassurés, Koei nous offrira bientôt un cinquième épisode. Toujours aussi détaché de ces prédécesseurs (unique donc) dans les méandres d’un historique chinois immensément riche, de petites innovations pointeront joyeusement le bout de leur nez, sans pour autant défrayer la chronique… Loin de là malheureusement.


Dynasty Warriors 5 : Empires Xbox 360Dynasty Warriors 5 : Empires Xbox 360Dynasty Warriors 5 : Empires Xbox 360

Dynasty Warriors 5 ne change donc ni de forme ni de fond et reste dans son hymne aseptisé du Beat Them All médiéval, ou « comment éclater une armée massivement stupide, à l’aide d’une lance et d’un garde du corps aussi utile qu’une plaie ». Certes l’intelligence de ce dernier est justement censée avoir été revue à la hausse dans cet opus, mais cela ne saute pas aux yeux. Vous le surprendrez de ce fait plus souvent en train de se pavaner à quelques pas des mêlées de fer étincelant, plutôt qu’en première ligne, nettoyant les quelques archers belliqueux vous ayant pris pour cible depuis cinq bonnes minutes. « Inutile », devient donc le maître mot de la petite innovation concernant justement votre compagnon d’infortune. En effet, la jauge de Musou régénérée au fil des cadavres accumulés, servant jusqu’alors à faire sortir à notre héros d’un jour une attaque spéciale aussi puissante qu’élégante, peut alors permettre à votre comparse et vous-même de réaliser une attaque doublement dévastatrice… A la condition sine qua non que vous soyez à proximité l’un de l’autre. Ce qui s’avérera d’un tout autre ressort, frôlant la mort pour réaliser ces facéties, vous aurez vite fait d’avancer sans vous soucier de lui.

Killer 700

Le gameplay du jeu est d’ailleurs plutôt maigre, et ne semble pas s’être étoffé avec les années. Des coups simples à répétition résulteront en un combo plus ou moins long en fonction de l’arme et du personnage sélectionné, le coup spécial classique du Musou ne connaîtra, lui non plus, aucune évolution, et la possibilité de chevaucher un canasson restera toujours plaisante, bien que d’une imprécision accablante. A noter aussi que la caméra capricieuse, cadrée de manière indubitablement proche de notre guerrier, ne se révélera pas d’une grande aide si l’envie de corriger les auteurs de coups traîtres vous viendrait. Toujours avec cet esprit de vouloir donner toujours plus sans trop se fouler, les développeurs nous proposent un nombre conséquent de modes de jeu, allant du Challenge (Time Attack, Rampage, Sudden Death et Bridge Melee) au Musou (Story mode du soft) en passant par le Free mode (sorte de recueil de campagnes). Tous les noms possibles y passent, mais au final tout cela n’est que poudre aux yeux pour le joueur averti, s’apercevant au final que seul le Musou et le Free mode ne méritent qu’on s’y attarde de par leurs richesses vidéoludiques, ou encore de par leur intérêt historique pour tout aficionado des péripéties de l’empire féodal chinois. Le bilan sensation reste néanmoins rachitique comparé à un beat them all d’un autre genre comme God of War, ou encore, sans aller dans les extrêmes, face à un plus modeste Samurai Warriors (lui aussi développé par Koei).

Dynasty Warriors 5 : Empires Xbox 360Dynasty Warriors 5 : Empires Xbox 360Dynasty Warriors 5 : Empires Xbox 360

Une dynastie brumeuse…

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Concernant la réalisation, le cinquième titre de Koei, bien qu’un peu plus riche et soigné, ne réserve aucune surprise et réitère de manière nonchalante les mêmes erreurs que ses aînés. En effet, la révolution visuelle ne semble pas encore en marche, et l’on distingue difficilement les quelques différences le séparant des deux opus le précédent ; donnant de ce fait plus l’impression de s’attaquer à un add-on qu’à un nouveau jeu à part entière. Le moteur graphique ne semble d’ailleurs pas avoir bougé ces dernières années, et a contrario du vin qui se bonifie avec les années, cela n’est pas pour le mieux. Certes, quelques textures par-ci par-là semblent avoir été plus travaillées, mais malheureusement ce petit soubresaut ne concerne, en grande partie, que l’habillage très stylisé des protagonistes principaux de l’aventure ; laissant l’arrière garde ou autres ennemis dénués d’une quelconque touche de personnalité graphique. Les décors, bien que vastes, ne sont pas pour autant variés et proposent des textures de qualité inégale ainsi qu’une modélisation générale insipide, grand damne récurrent à ce type de jeu. Dans le même genre, le brouillard, défaut omniprésent des grands frères, semble s’être atténué, cédant joyeusement sa place à un énorme clipping lors des joutes les plus musclées. Ne tombez donc pas d’étonnement si en vous lançant gaiement à l’assaut d’un unique adversaire vous vous retrouvez en piteuse situation, complètement cerné par une vague d’une vingtaine de soldats apparus comme par magie sur ce plateau tout d’aliasing souffrant. Le pire (techniquement parlant) advenant tout de même lors du partage de cette expérience réjouissante en coopération : les belles contrées chinoises se retrouvant rapidement habillées d’une purée de pois à couper au couteau, vous donnant la désagréable impression d’avoir voyagé jusqu’à Londres par un simple changement de mode de jeu…

Côté son, Koei ne nous gâte pas non plus, affabulant aux héros de ces guerres mythiques un doublage peu convaincant. Un peu plus de ferveur n’aurait pas été de trop de la part des comédiens, si ces derniers ne veulent pas subir une fâcheuse comparaison avec les prestations vocales de leurs collègues sur une autre œuvre de Koei connue sous le nom de Mystic Heroes. Les thèmes musicaux, sans être somptueux et répartis de manière plutôt discrète parmi des bruitages de qualité, respectent néanmoins correctement l’ambiance de ces gigantesques joutes orchestrées, comparables à certains grands films du cinéma asiatique comme Hero (Zhang Yimou) ou encore The Blade (Tsui Hark). Pour finir, la durée de vie du jeu semblerait risible pour tout profane de la culture chinoise, le Musou mode se terminant en moins de quatre heures au court de cinq campagnes distinguées, bien maigre pour un joueur lambda. Il n’empêche que pour les incongrus de cet historique foisonnant que possède la Chine, refaire le Musou avec tous les personnages s’avérera jubilatoire, si tant est que l’on veuille comprendre les relations diplomatiques complexes unissant les différentes dynasties en ces temps reculés.


Au final, cette version preview de Dynasty Warriors 5 ne laisse pas présager d’une révolution pour la série. Les quelques améliorations techniques laissent place à d’autres défauts, à l’instar d’un clipping renaissant comme suite à l’atténuation d’un brouillard devenu trop encombrant jusqu’alors. Les couleurs chatoyantes donnent au soft de Koei une nouvelle jeunesse, qui ne tarde pas à se rider pour cause d’un aliasing omniprésent et d’un gameplay répétitif manquant de fraîcheur. Néanmoins, ce Dynasty Warriors 5 se laisse jouer sans difficulté, et mater des centaines de soldats s’avérera toujours aussi jouissif durant la demi-douzaine d’heures que compte la principale quête du soft. A confirmer lors de sa sortie française, toujours prévue pour cet été.

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