Titre : Dynasty Warriors 5 Empire Plate-forme :
Titre : Dynasty Warriors 5 Empire
Plate-forme : xbox 360
Genre : Beat'em all
Multijoueur : 1 à 2
Développeur : Omega Force
Editeur : Koei Co. Ltd.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore la série qu’est Dynasty Warriors, soyez rassurés, Koei nous offrira bientôt un cinquième épisode. Toujours aussi détaché de ces prédécesseurs (unique donc) dans les méandres d’un historique chinois immensément riche, de petites innovations pointeront joyeusement le bout de leur nez, sans pour autant défrayer la chronique… Loin de là malheureusement. Dynasty Warriors 5 ne change donc ni de forme ni de fond et reste dans son hymne aseptisé du Beat Them All médiéval, ou « comment éclater une armée massivement stupide, à l’aide d’une lance et d’un garde du corps aussi utile qu’une plaie ». Certes l’intelligence de ce dernier est justement censée avoir été revue à la hausse dans cet opus, mais cela ne saute pas aux yeux. Vous le surprendrez de ce fait plus souvent en train de se pavaner à quelques pas des mêlées de fer étincelant, plutôt qu’en première ligne, nettoyant les quelques archers belliqueux vous ayant pris pour cible depuis cinq bonnes minutes. « Inutile », devient donc le maître mot de la petite innovation concernant justement votre compagnon d’infortune. En effet, la jauge de Musou régénérée au fil des cadavres accumulés, servant jusqu’alors à faire sortir à notre héros d’un jour une attaque spéciale aussi puissante qu’élégante, peut alors permettre à votre comparse et vous-même de réaliser une attaque doublement dévastatrice… A la condition sine qua non que vous soyez à proximité l’un de l’autre. Ce qui s’avérera d’un tout autre ressort, frôlant la mort pour réaliser ces facéties, vous aurez vite fait d’avancer sans vous soucier de lui. Une dynastie brumeuse… Concernant la réalisation, le cinquième titre de Koei, bien qu’un peu plus riche et soigné, ne réserve aucune surprise et réitère de manière nonchalante les mêmes erreurs que ses aînés. En effet, la révolution visuelle ne semble pas encore en marche, et l’on distingue difficilement les quelques différences le séparant des deux opus le précédent ; donnant de ce fait plus l’impression de s’attaquer à un add-on qu’à un nouveau jeu à part entière. Le moteur graphique ne semble d’ailleurs pas avoir bougé ces dernières années, et a contrario du vin qui se bonifie avec les années, cela n’est pas pour le mieux. Certes, quelques textures par-ci par-là semblent avoir été plus travaillées, mais malheureusement ce petit soubresaut ne concerne, en grande partie, que l’habillage très stylisé des protagonistes principaux de l’aventure ; laissant l’arrière garde ou autres ennemis dénués d’une quelconque touche de personnalité graphique. Les décors, bien que vastes, ne sont pas pour autant variés et proposent des textures de qualité inégale ainsi qu’une modélisation générale insipide, grand damne récurrent à ce type de jeu. Dans le même genre, le brouillard, défaut omniprésent des grands frères, semble s’être atténué, cédant joyeusement sa place à un énorme clipping lors des joutes les plus musclées. Ne tombez donc pas d’étonnement si en vous lançant gaiement à l’assaut d’un unique adversaire vous vous retrouvez en piteuse situation, complètement cerné par une vague d’une vingtaine de soldats apparus comme par magie sur ce plateau tout d’aliasing souffrant. Le pire (techniquement parlant) advenant tout de même lors du partage de cette expérience réjouissante en coopération : les belles contrées chinoises se retrouvant rapidement habillées d’une purée de pois à couper au couteau, vous donnant la désagréable impression d’avoir voyagé jusqu’à Londres par un simple changement de mode de jeu… |